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jeudi 23 mars 2017

Attentats -- et les auteurs?

Attentats

et les auteurs.?
 *   *   *

Les auteurs d'attentats terroristes -- dont le dernier en date s'est passé en Grande-Bretagne à Londres aux abords du Parlement anglais, attirent assez peu l'attention parce que ces personnes ne sont souvent par elles-mêmes pas très représentatives, étant en réalité manipulées par des organisations criminelles que les spécialistes s'efforcent de dépister (indépendamment de toute revendication affirmée)

Sans intention de faire aucune plaidoirie en faveur de la cause terroriste -- mais, cette cause a-t-elle des raisons d'exister?, on peut dépasser l'horreur et rechercher dans le passé des actes similaires pour comparer les circonstances afin de tenter de comprendre ce qui motive ces personnes à tels actes.

En 1970 un auteur littéraire, Kimitake Hiraoka (Yukio Mishima, de son nom de plume) se suicide après une tentative d'attaque sur les forces militaires japonaises.


Voici ce qu'en dit "Japon-infos".

Yukio Mishima, le front ceint d’un « hashimaki » au balcon du quartier général de l’armée à Tokyo, le 25 novembre 1970.

Yukio Mishima, le front ceint d’un « hashimaki » au balcon du quartier général de l’armée à Tokyo, le 25 novembre 1970.

Série « Après ma mort » (1/6). L’écrivain mit fin à ses jours juste après avoir achevé « L’Ange en décomposition ».
LE MONDE |  • Mis à jour le  | Par 
Yukio Mishima, qui a brûlé son journal intime la veille de sa mort, n’a laissé aucune consigne pour que son dernier manuscrit soit lu après sa disparition puisqu’il a agi pour qu’il ne puisse en être autrement. Dans la matinée du 25 novembre 1970, l’écrivain quitte son domicile tokyoïte, en ayant pris soin de laisser sous enveloppe L’Ange en décomposition, quatrième volet de son testament littéraire, La Mer de la fertilité (Gallimard, « Quarto », 1 536 p., 2004), commencé cinq ans plus tôt.
Cet homme de loyauté a respecté la date limite de remise de la copie fixée avec son éditeur. Ne lui reste plus qu’à couronner sa production – une quarantaine de romans, du théâtre, des nouvelles et des essais à foison. Car, comme l’écrit Marguerite Yourcenar dans Mishima ou La vision du vide (Gallimard, « Folio », 1980), « la mort si préméditée de Mishima est l’une de ses œuvres ».
Yukio Mishima : « La vie humaine est brève, mais je voudrais vivre toujours »
Sur son bureau, il a laissé un mot faussement paradoxal : « La vie humaine est brève, mais je voudrais vivre toujours. » La sienne s’achève peu après midi à l’âge de 45 ans.
Une heure plus tôt, il s’est présenté au quartier général des Forces japonaises d’autodéfense, avec quatre membres du Tatenokai (Société du bouclier), sa milice dévouée à l’empereur. Le groupe prend alors un général en otage dans son bureau et, sous la menace, obtient le rassemblement de la troupe.
Du balcon, Mishima, le front ceint d’un hashimaki, le bandeau symbolisant le courage et la détermination que portaient les kamikazes, l’incite à se révolter contre l’interdiction faite au pays de posséder une armée digne de ce nom. Ses propos, recouverts par le bruit d’un hélicoptère, sont hués. L’apprenti putschiste se replie et accomplit, avec un disciple étudiant, le seppuku, le suicide par éventrement. Conclu rituellement par deux décollations effectuées par un tiers, le kaishakunin, préposé au coup de grâce.
Ce sacrifice archaïque saisit l’Occident d’effroi, quand bien même Maurice Pinguet, dans La Mort volontaire au Japon (Gallimard, « Tel », 1991), note que « Mishima est mort comme un touriste se figure que tout vrai Japonais doit mourir ».
Les néofascistes, eux, s’extasient devant le « dernier samouraï » Par Bruno Lesprit


lundi 13 mars 2017

Théo Francken, Secrétaire d'Etat

Carte Blanche (extraits)
publiée par LeVif/L'Express



"Selon le philosophe américain Ronald Dworkin, il existe trois registres spécifiques dans le jugement : les "politiques", les "règles"" et les "principes". Il appartient au pouvoir judiciaire d'appliquer les "règles" et les "principes", mais pas d'adopter des "politiques".
"Les jugements "politiques" sont des buts contingents que la société se fixe à un moment donné de son histoire et il est difficile de les hiérarchiser. Contrairement aux "règles" et aux "principes". Il s'agit, par exemple, du contrôle des frontières, de la réduction du chômage, de la croissance, du contrôle de la dette, etc.  Les juges ne peuvent y entrer de plain-pied ; ce n'est pas leur mission. La "politique" n'a pas une dimension de justice.
"Les "règles", elles, font partie intégrante du droit. Elles peuvent, bien souvent, être appliquées mécaniquement. Mais, elles sont fondamentalement incomplètes, parfois lacunaires. Dans leur mission de justice, les juges appliquent alors des "principes '.
"Les 'principes', selon Ronald Dworkin, en appellent aux droits politiques individuels des citoyens à l'encontre de l'Etat. Ils sont plus larges et plus indéterminés que les règles ; ils s'opposent parfois à certaines d'entre elles et doivent alors faire l'objet d'arbitrages. Mais, ils appartiennent au droit au sein duquel ils s'enchâssent de manière cohérente. L'exemple classique est un vieil arrêt d'une Cour new-yorkaise, Riggs v. Palmer (1889) qui porte sur le point de savoir si un meurtrier, désigné dans le testament de sa victime, peut hériter de cette dernière. Les juges ne s'en sont pas tenus aux règles civiles relatives à la validité testamentaire, mais ils ont fait intervenir un 'principe' juridique supérieur, au fondement d'une série de règles, selon lequel un justiciable ne peut profiter de sa propre turpitude.
"Mutatis mutandis, la Cour d'appel n'est pas sortie de son rôle dans l'affaire des visas humanitaires ; elle a appliqué le droit sans activisme politique outrancier. Se posait un problème d'interprétation et de hiérarchisation de normes en conflit. Comment combiner le code des visas avec les prescriptions de la Cour Européenne des Droits de l'Homme, dans un contexte où la ratio legis de la politique migratoire de l'Etat belge est obscure voire inexistante, comme le relevait récemment la professeure Saroléa (LLB), spécialiste du droit des étrangers ? En mobilisant le 'principe' interdisant les tortures ainsi que les traitements dégradants trouvant sa source dans la CEDH, les juges n'ont aucunement fait de la 'politique'. C'est même le contraire : ils sont restés dans leur rôle. Ils ont fait prévaloir la protection des droits individuels sur les velléités politiques de gestion efficiente des mouvements migratoires. On peut éventuellement discuter de l'interprétation exacte à donner à ce principe, mais on ne peut pas accuser les juges d'avoir violé la séparation des pouvoirs."
  • Theo Francken et le manque de compassion